La victoire que l’homme doit remporter sur lui-même figure dans l’Ancien Testament. Rappelons que, dans ce dernier, la plupart des textes narratifs sont, en fait, des supports pour parler de Dieu, pour relater les pérégrinations de l’homme revenant vers sa Patrie Céleste.
Ces textes allégoriques ont été écrits dans un langage ésotérique, mais ils ont été trop souvent interprétés au pied de la lettre, ce qui a eu pour conséquence navrante d’en dénaturer grandement le sens...
En 1994, Mes Guides me révélèrent le sens ésotérique du peuple d’Israël, le peuple hébreu fuyant l’Egypte, traversant le désert pour aller en Terre Promise. Comme vous le savez, Moïse est son guide : il marche à sa tête, s’aidant de son bâton qu’il tient de la main droite. Les hébreux vont à pied et, de surcroît, sont encombrés de lourds bagages qu’ils ont du mal à porter. Ils doivent traverser la Mer Rouge pour atteindre leur destination : la Terre Promise. Pharaon, qui a subi les dix plaies d’Égypte, a accepté de les laisser partir, mais il se ravise, prend son char, emmène ses guerriers et part à leur poursuite, car il veut de nouveau les réduire en esclavage. Dieu est avec son peuple : IL ne l’abandonne pas durant ce long et difficile périple. Quand les Hébreux sont sur le point d’être rattrapés par Pharaon et ses guerriers, Yahvé ordonne à Moïse de prendre son bâton, de frapper les eaux : celles-ci s’ouvrent, laissant passer le peuple élu, et engloutissent Pharaon et toute son armée.
Le peuple hébreu symbolise le Moi Divin.
Moïse représente l’homme qui a une grande connaissance des Lois Divines, Il est un Initié, car il vit en Dieu. Non seulement Il s’est nourri des Saintes Écritures, mais Dieu L’a enseigné directement par des visions, par des révélations intérieures, par des certitudes inébranlables.
Le bâton symbolise le Pouvoir, la Connaissance. Le fait qu’il soit dans sa main droite signifie que Moïse utilise son Pouvoir d’Origine Divine à seule fin de servir les Desseins de Dieu.
Pharaon symbolise l’être humain qui a endurci son cœur au point de s’être séparé de Dieu, croyant qu’il pouvait vivre sans Lui. Il représente aussi le mental qui veut tout contrôler…
Le char représente l’esprit-matière.
Les guerriers égyptiens sont les expressions des principaux défauts (colère, envie, jalousie, orgueil, paresse, faiblesse, impureté, intolérance, rancœur, haine, etc.).
Le pays d’Égypte, quant à lui, représente les anciennes croyances qui persuadent l’homme qu’il peut adorer n’importe quel veau d’or, au lieu d’adorer le Dieu unique, le Père des nations, le Très-Haut, le Divin, le Dieu de Miséricorde infinie.
Le désert indique l’état dans lequel se trouve l’être humain qui est déstabilisé, durant sa quête de Dieu, parce qu’il quitte un état de conscience qui le sécurisait (ses points de repère). Il signifie aussi que, pendant cette phase, l’homme se sent comme orphelin, car il a l’impression d’être livré à lui-même. Enfin, il illustre la nécessité de se dépouiller, de se purifier, de se séparer de tout ce qui, en soi, est superficiel. Prendre son bâton et frapper les eaux pour qu’elles s’ouvrent signifie que le Moi Divin utilise sa connaissance spirituelle, son pouvoir qu’il détient de Dieu pour se séparer du moi humain.
Le franchissement de la Mer Rouge représente le Moi Divin qui se libère du moi humain.
Le peuple hébreu quittant l’Égypte, à pied, avec de lourds et nombreux bagages, signifie que le Moi Divin veut s’affranchir du moi humain. Le fait qu’il soit à pied exprime la lente progression du Moi Divin pour revenir vers Dieu. Ses nombreux et lourds fardeaux qui l’encombrent représentent l’individu entravé dans son avancée spirituelle par le poids de ses passés successifs (vies antérieures), poids dont il n’a pas conscience, car seuls son âme et son esprit ont gardé l’empreinte de certaines expériences douloureuses, d’où découlent et persistent nombre de ses souffrances, de ses peurs, de ses contradictions, de ses inhibitions, mais aussi de ses blocages.
Pharaon, lui, avance rapidement avec son char et sa cohorte de guerriers pour rattraper le peuple hébreu qu’il veut ramener de force en Égypte. Le char symbolise « l’esprit matière » qui ne veut et ne peut accepter Yahvé, le Sans Nom, le Père de Miséricorde infinie.
Quand Pharaon veut ramener les hébreux en Égypte, c’est à l’ordre ancien, basé sur des lois humaines, qu’il veut les ramener. En tant que Maître absolu de l’Égypte, il veut que tous ses sujets lui soient soumis !
En clair, cela signifie que le moi humain n’accepte pas de se laisser déposséder, détrôner par le Moi Divin. Il veut garder le contrôle absolu pour dicter ses lois, lois qui sont sous l’influence des sens.
Le peuple hébreu, - le Moi Divin - avance aussi vite qu’il peut vers la Terre Promise, d’autant qu’il entend Pharaon derrière lui. Les guerriers égyptiens aussi le talonnent ; ils ne veulent pas lâcher prise : ses défauts qui l’ont si longtemps tenu éloigné de Dieu, coupé de Dieu font partie de sa personnalité ; il en est prisonnier, il en est encore victime, mais ne veut plus l’être ! Toutefois, il lui est difficile d’en venir à bout... Le peuple hébreu est pourtant déterminé à ne plus vivre sous la tutelle de Pharaon : il veut s’affranchir définitivement. Il redouble donc d’efforts pour ne pas être rattrapé par ses pires ennemis (les ennemis de sa propre maison). Oui, il fournit un effort incessant : l’ultime effort avant la libération ! Il mobilise toute son énergie, mais il avance lentement...
Bien que Pharaon - le moi humain - ait accepté de laisser partir les hébreux, après qu’il eut été terrassé par les dix fameuses plaies, il s’est ravisé.
Ces plaies représentent les épreuves les plus douloureuses vécues par chacun au cours de ses centaines d’incarnations (maladies, séparations, emprisonnements, exils, famine, tortures, etc.) avec, pour ultime souffrance, le décès d’un être aimé.
Durant un temps, Pharaon a accepté de se soumettre, car durant les épreuves qu’il a vécues, il s’est senti fragilisé. Il a pressenti qu’il existait une Force au-dessus de la sienne ! Il a eu, alors, la sagesse, l’intuition, de se tourner vers son Créateur. Pendant un temps, il a été à l’écoute de son Moi Divin, de son âme, mais pas assez profondément. A cause de cela, le moi humain, qui ne demandait qu’à se manifester à nouveau, a repris le dessus pour asservir de nouveau le peuple hébreu : le Moi Divin.
Comme nous le constatons quotidiennement, le moi humain fait tout ce qu’il peut pour ne pas céder un pouce de ses prérogatives. Le fait que Pharaon se ravise montre à quel point l’être humain est versatile.
Lorsqu’il vit une épreuve qui le dépasse, à ce moment-là il pense à se tourner vers Dieu pour lui demander de l’aide. Il prend alors des engagements vis-à-vis de Son Seigneur et Maître. Mais dès qu’il n’est plus déstabilisé, il oublie ses engagements, se détourne de Dieu : pire, il peut aller jusqu’à Le renier ! Il veut rester maître de sa vie...
Il ne veut pas s’en remettre à Dieu, s’abandonner à Dieu. Il veut continuer de vivre sans foi ni Lois Divines.
Le peuple hébreu, malgré ses difficultés, continue de progresser, car devant lui se trouve la Terre Promise. C’est durant cette fin de course qu’il doit faire preuve d’une énergie sans faille, sans réserves pour atteindre le but, pour arriver à la victoire. Car le Moi Divin qui, par Grâce Divine, a entr’aperçu la Terre Promise - son Union avec Dieu -, sait – il en a la certitude intérieure qui dépasse tout entendement humain – que seule cette Union lui procurera la Félicité. C’est pour cette raison que le Moi Divin, JE SUIS veut se libérer totalement de l’asservissement du moi humain qui est le seul obstacle à sa fusion avec Dieu. Cette libération demande énormément de temps, d’où la nécessité de se réincarner tant de fois.
Avant d’arriver à cette Terre Promise, que d’efforts à fournir, que de découragements, que d’abattements. Le peuple hébreu pourra-t-il y arriver ? En a-t-il la capacité ? En a-t-il la force ? Ne va-t-il pas être rattrapé, in extremis, par ses ennemis ? Il a, en tout cas, la détermination d’y arriver. Il lui faut absolument franchir la Mer Rouge pour être hors d’atteinte de ses poursuivants.
Dieu qui est Amour et le Père de toute l’humanité n’abandonne pas le peuple hébreu dans son combat. IL l’entoure de Sa nuée : IL le protège, IL le veille, IL le fortifie, IL est invisiblement présent.
Au moment où le peuple hébreu pense être rattrapé par ses assaillants, dans un dernier effort, un ultime effort, regroupant ses forces, il s’élance en avant, car il sait que Dieu est avec lui : Le Seigneur est ma Lumière et mon salut... Il va au-delà de ses limites et parvient à distancer définitivement ses ennemis en franchissant la Mer Rouge car il a persévéré, il n’a jamais abandonné, malgré toutes les souffrances endurées. Son Amour pour Dieu est indéfectible ! Yahvé récompense alors ses efforts, sa fidélité, sa loyauté, parce qu’il n’a jamais capitulé.
Enfin, le peuple hébreu a réussi à franchir a Mer Rouge : il a réussi a alchimiser son moi humain. Il ne lui est plus assujetti. Il est libre. Yahvé, le Tout Puissant, l’Éternel lui a donné la victoire sur tous ses ennemis ! C’est ainsi que les guerriers égyptiens se trouvent soudainement engloutis par les eaux. L’eau symbolise la nature humaine que l’on a maîtrisée. L’être humain n’est plus entravé par ses défauts. Il est libre ! Il peut progresser.
Ayant franchi la Mer Rouge, le peuple hébreu peut maintenant réaliser son Unité avec Dieu. Son âme peut se fondre en Lui. Il est arrivé sur la Terre Promise, ce niveau ce Conscience, ce point de non-retour où son âme assoiffée de Dieu n’a plus qu’un objectif : vivre toujours en communion avec Son Bien-Aimé.
Arrivé à ce stade, l’être humain sait qu’il vit dans le monde, mais que son âme n’en fait déjà plus partie. Son regard intérieur se développe, sa vision du monde se transforme. Ce dernier n’est plus qu’une structure dans laquelle il évolue, dans le but de refléter l’amour qu’il a pour Dieu afin qu’à son contact, ses frères ressentent la présence de Celui qu’ils n’auraient jamais dû mettre de côté.
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Cette métaphore est très encourageante. En effet, dans le monde, des millions de Travailleurs de Lumière sont en marche pour traverser la Mer Rouge. Dieu veille, car Il a tant d’amour pour ceux qui mènent ce combat par amour pour Lui, qu’Il leur dispense tout particulièrement de Sa Force, de Sa Sagesse, de Sa Paix, de Son Amour.
Dans chaque religion, l’Éternel a mis à la disposition de ses enfants des Livres Saints pour Le retrouver.
DIEU NE NOUS A PAS LAISSÉS ORPHELINS.
A travers ces livres, nous pouvons ressentir, de façon tangible, sa Divine Présence, son Amour, son Divin Réconfort. IL nous donne des Clés pour nous rapprocher de Lui : à nous de bien les utiliser...
Il ne faut pas hésiter à s’intéresser, voire à approfondir l’Enseignement délivré par une autre religion que la sienne, par une autre philosophie que la sienne. Cet Enseignement pourra grandement parler à l’âme de certains et leur faire réaliser de très grands progrès, sachant que l’Enseignement spirituel est Un. S’il revêt différentes formes, c’est uniquement pour s’adapter aux besoins et à l’attente des différentes nations. Les religions sont en harmonie avec le tempérament de ceux qui les pratiquent. Il n’y a donc pas d’Enseignement supérieur à un autre. Il est erroné de le croire, il est encore plus absurde de l’affirmer ! Car tout Enseignement spirituel a pour but unique de nous ramener vers Dieu. Les Enseignements spirituels n’ont jamais été contradictoires, bien au contraire. La raison en est toute simple :
COMMENT DIEU PEUT-IL SE CONTREDIRE ?
A t’IL délivré la véritable Connaissance dans une religion ? A t’IL donné un Enseignement erroné, voire suspect dans une religion autre que la sienne ? Cette façon étriquée d’appréhender les Réalités Divines est spécifiquement humaine, la plupart du temps véhiculée par le dogmatisme religieux !
Elle témoigne d’une profonde méconnaissance de Dieu, de son amour, de sa Miséricorde Infinie. Cette façon de penser est nuisible, car elle divise profondément les individus, les nations ; elle suscite chez beaucoup un orgueil religieux qui est loin de la spiritualité, de la mansuétude… Cet orgueil induit la suspicion, l’intolérance...
Si au plus profond de lui-même, un individu se sent attiré par l’enseignement d’une autre religion ou d’une autre philosophie que la sienne, ce n’est nullement du déviationnisme ou du syncrétisme ! C’est simplement que, dans certaines de ses vies antérieures, il a pratiqué assidûment cette religion ou cette philosophie : son âme en est imprégnée, son esprit en est marqué. Ces Connaissances spirituelles l’ont rapproché de Dieu et il a la prescience de les utiliser de nouveau, pour les intégrer à l’Enseignement contenu dans sa religion actuelle... Cet apport supplémentaire est un enrichissement pour toute âme. L’être humain qui agit de la sorte est sage et avisé.
Comme vous pouvez le constater, nous disposons de bons outils pour nous rapprocher toujours plus de Dieu. Utilisons-les sans hésiter. Car c’est dans notre cœur que nous préparons l’Age d’Or.
Publication originale sur Amour et Lumière : le 14 août 2014
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