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  • Photo du rédacteurSéraphina Husset

Christine Villemin : jusqu'au bout de sa haine


« L’idée de ma mort a germé dans son esprit le 17 mars 1984. »

Le 1er mars 2008, le petit Grégory continua de me faire ses révélations :


« Elle s’est vengée de lui [de mon père]. Elle ne pouvait pas le supporter. Elle ne supportait plus leur intimité. Elle faisait mine de l’aimer, mais au fond d’elle-même, elle le haïssait ! Elle le trouvait trop mou, sans grande personnalité. Elle allait lui faire payer son grand amour pour moi, son intérêt pour moi. Ma mère ne supportait pas que mon père me cajole, que mon père m’embrasse...


Elle a TOUT manigancé ! Après qu’elle m’ait eu jeté à l’eau, elle a contemplé quelques instants mon corps qui partait à la dérive, puis sèchement, durement elle s’en est retournée, elle ne s’est même pas retournée... Elle n’était affectée d’aucune façon par son geste prémédité ! La seule chose qui comptait à ses yeux : elle allait le faire souffrir [mon père], elle allait lui faire payer ses nuits passées avec lui…

Avant de me jeter à l’eau, elle se contemplait devant une glace pour transformer son visage, pour donner l’apparence d’une maman éplorée. Son cœur est sec, jamais elle n’a versé une larme sincère pour moi ! Elle a appris à jouer la comédie, à feindre une grande souffrance… Au fond d’elle-même, elle exultait de le voir [mon père] souffrir à mort. Elle le méprisait, car elle le considérait comme un homme faible...


Mon père avait le cœur brisé, mais elle, au fond d’elle-même, elle se réjouissait de le voir réduit à néant par l’immense chagrin qu’il avait de me perdre. Il ne s’en est jamais remis. Au fond de lui, une plaie reste béante.


Elle n’aime pas que l’on parle de moi. Elle a peur de se trahir, en fait, de se contredire…

A plusieurs reprises mon père a eu des soupçons à son égard qui lui ont traversé l’esprit, mais il était trop malheureux pour pousser plus en avant son raisonnement. Elle avait un ascendant sur lui. Elle lui "indiquait" sa façon de penser. Elle le subjuguait !


Elle n’était pas seule le jour du drame. Son compagnon de cœur était avec elle. Ils prenaient beaucoup de précaution pour se voir en cachette... Elle ne l’aimait pas lui non plus, mais il lui plaisait de savoir qu’il la désirait, et qu’elle avait un puissant ascendant sur lui aussi !


Ils ont maquillé mon crime. Elle lui donnait des ordres de façon sèche et autoritaire. Il était plus ému qu’elle. Il exécutait ses "commandements". C’était un homme marié qu’elle retrouvait à la dérobée… Elle a failli se faire surprendre une ou deux fois. Une fois avec mon père, elle a failli se trahir en confondant les prénoms. Elle était très rusée. Machiavélique !

Quand elle m’a jeté dans l’eau, car elle a tenu à le faire elle-même, elle a eu un geste qui l’a trahi… Elle était très nerveuse, car il fallait qu’elle fasse très vite. A tout moment, elle pouvait être surprise… trente cinq minutes, il lui a fallu trente cinq minutes en tout pour arriver à ses fins, entre le moment où elle est venue me chercher, me récupérer chez la nourrice et celui où elle a commis son geste irréparable, SON INFANTICIDE !


Je n’ai pas eu le temps de souffrir. Je n’ai pas eu le temps de pleurer. Je n’ai pas eu le temps de m’inquiéter.

Quand elle roulait, elle regardait fréquemment dans son rétroviseur pour vérifier qu’elle n’était pas suivie. Elle roulait vite, elle roulait très vite. Elle "lui" avait donné rendez-vous. Ils ont chuchoté à voix basse tous les deux. Elle l’avait entraîné à l’écart, pendant ce temps-là, je restais assis dans la voiture à la regarder.

J’aimais ma maman, je la trouvais jolie...

Vous allez retrouvez son pendentif qu’elle a fait tomber dans la Vologne. Elle l’a cherché partout : c’était un cadeau de mon père pour la fête des mères. »




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